Les céréales en Région Sud - Provence-Alpes-Côte-d'Azur

Les céréales sont historiquement associées au tissu économique et social de la région Sud - Provence-Alpes-Côte d’Azur. À travers les activités agricoles, de collecte, de négoce et de transformation, la filière céréalière y emploie 22 400 personnes et génère 1 milliard d’euros de valeur ajoutée. 

Chiffres-clés de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur

  • 22 400 emplois

    générés par la filière céréalière

  • 1ère

    région productrice de riz en France métropolitaine

  • 67 000

    ha de céréales

Les autres chiffres de la culture céréalière de la région  

  • 3 400 exploitations céréalières 
  • 24 000 ha et 110 000 t de blé dur 
  • 9 800 ha et 51 000 t de riz 
  • 18 000 ha et 984 exploitations en agriculture biologique 
  • Un terminal céréalier portuaire d’une capacité de 1,2 Mt pour l'export
  • 80 % des Provençaux considèrent que les acteurs de la filière céréalière ont un rôle majeur dans l'économie régionale* 

* Source : Viavoice-Intercéréales, 2020 

  • La production dans la région Paca

    La région Provence-Alpes-Côte d’Azur offre de saisissants contrastes entre les zones de haute montagne, les garrigues et reliefs côtiers, les coteaux viticoles et les plaines qui bordent la vallée du Rhône avant de s’épanouir en son delta.

    C’est précisément là que se concentrent les cultures céréalières. Sur près de 67 000 hectares (ha), elles occupent 8% de la surface agricole utile, juste derrière la vigne et loin devant les cultures fruitières et oléicoles (4%), le maraîchage (2%) et les plantes aromatiques (2%). Principalement orientée sur le blé dur (24 000 ha) et le riz (9 800 ha), la production céréalière régionale propose également de l’orge (11 200 ha), du blé tendre (11 000 ha), du maïs (3 200 ha), du sorgho (1 500 ha), du triticale (2 600 ha) et du petit épeautre (1 000 ha).

    Le blé dur est la céréale principale de la région, la clé de voûte de l’économie de la filière céréalière : 48% des surfaces de céréales sont dédiées au blé dur. Par ailleurs, la Camargue est pratiquement le seul et unique terroir métropolitain de riziculture, offrant une production annuelle de 51 000 tonnes de riz. Le petit épeautre, produit à raison de 1 300 tonnes par an, est un autre héritage de la tradition céréalière de PACA.

    Si la faible pluviométrie pénalise les rendements céréaliers, cette rigueur climatique (climat sec et venté) produit aussi des effets qualitatifs d’un point de vue sanitaire, très appréciés des transformateurs. 

    Préserver le patrimoine naturel

    Provence-Alpes-Côte d’Azur est la première région de France en surfaces classées Natura 2 000 et en parcs régionaux. Les cultures céréalières s’y intègrent de manière harmonieuse et forment une composante à part entière de l’identité territoriale, particulièrement en Camargue où les rizières offrent une signature visuelle. 
    De même, la diversité et l’alternance des cultures végétales (vigne, lavande, oliveraies et vergers, céréales…) contribuent à la qualité des paysages.

    L’agriculture apporte également des réponses aux grands enjeux environnementaux. Les agriculteurs céréaliers multiplient les initiatives en faveur de la biodiversité et de la qualité de l’environnement : bandes enherbées le long des cours d’eau, couverts végétaux entre deux cultures, outils d’aide à la décision visant à réduire les apports de fertilisants et de produits de protection des plantes. 
    En aval, les industries de transformation investissent pour réduire leur empreinte environnementale :  géothermie, optimisation logistique, approvisionnements locaux, recyclage, promotion des circuits courts de production-consommation...

    L’agriculture et la forêt sont les seuls secteurs économiques qui captent plus de CO2 qu’ils n’en émettent. Chaque année, les céréales cultivées en Provence-AlpesCôte d’Azur captent 0,5 Mt eqCO2.*, soit l’équivalent des émissions dues à l’agriculture et à la sylviculture. 
    Par ailleurs, la filière céréalière «bio», très active en PACA, mobilise plus de 18000 ha et compte 984 exploitations.
    * Solde net incluant les quantités de CO2 émises par et pour la culture.

  • La collecte en région paca

    La collecte, le stockage et la commercialisation des céréales récoltées en Provence-Alpes-Côte d’Azur sont assurés par une vingtaine d’opérateurs, coopératives et entreprises de négoce, qui approvisionnent les industries de première et seconde transformation implantées dans la région. 

    Les conditions de stockage et de conservation des grains font l’objet de démarches spécifiques permettant de garantir des qualités techniques et sanitaires répondant aux plus hauts standards exigés par les utilisateurs. 

    Les organismes stockeurs remplissent également une mission de conseil et d’expertise auprès des agriculteurs : choix des variétés et des semences, pratiques culturales, réponse aux demandes du marché… Leur action contribue à renforcer les liens techniques et économiques entre les producteurs de céréales et le monde industriel, en alimentaire comme en non alimentaire. 

    Un tremplin pour l'export

    La filière céréalière bénéficie pleinement de la façade maritime régionale et de son ouverture sur le monde méditerranéen. 400 000 tonnes de céréales sont exportées en moyenne chaque année depuis le port de Fos-sur-Mer à destination du marché sud européen et des pays du Maghreb. 

    Par ailleurs, d’importants investissements ont été engagés en faveur du port des Tellines (Port-Saint-Louis-du-Rhône) pour en faire un terminal céréalier de premier plan, véritable plate-forme multimodale combinant les voies fluviale, ferroviaire, routière et maritime. Cette infrastructure offre à la production céréalière française une capacité d’exportation supplémentaire à hauteur de 1,2 Mt.

  • La transformation dans la région Paca

    La plupart des céréales produites dans la région y sont transformées également. Ainsi, la quasi totalité du blé dur récolté est écrasée par les semouleries de la région et 56 % de la production de blé tendre, maïs et orge sont utilisés localement. 96 % de la farine écrasée est utilisée dans la région ou dans les régions voisines (Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes).

    La région dispose ainsi d’un réseau d’entreprises de première et seconde transformation aux savoir-faire spécifiques. Sur les 6 usines de production de semoule de France, deux sont implantées en PACA. Cette production alimente la fabrique de pâtes alimentaires d’un des leaders du secteur. 

    Côté riz, plusieurs entreprises se consacrent à la transformation du grain « paddy » (riz brut) en riz prêt à être consommé. La région compte également 10 moulins dédiés à la production de farine locale, 195 unités de boulangerie-pâtisserie industrielle, 49 biscuiteries, 178 brasseries et 3 sites de production d’aliments pour animaux. Sans oublier l’important réseau de boulangeries artisanales.

    Des productions de qualité et à forte identité

    Le blé dur, produit en Paca, est à la base d’une production de pâtes de qualité. La région compte deux semouleries et une usine de pâtes. Les filières riz et petit épeautre, bénéficient chacune d’une Indication Géographique Protégée (IGP) qui offre des garanties d’origine et de qualité. Enfin, tous les acteurs de la filière céréalière s’engagent pour faire de la qualité une exigence dans de multiples domaines : traçabilité, contrôles sanitaires, démarches de certification, recherche et développement, etc.

    La région PACA produit de nombreuses spécialités gastronomiques appréciées dans toute la France et au-delà des frontières. Outre ses vins prestigieux, ses herbes aromatiques et ses préparations de fruits et légumes, on recense bon nombre de recettes associées aux céréales : fougasse et pompe à huile, pizza et pissaladière, tarte tropézienne, pain bagnat… 

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